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TUBERCULOSE BOVINE Évolution encourageante en Côte-d'Or

En Côte-d'Or, le nombre de nouveaux foyers détectés au cours de la dernière campagne de prophylaxie a baissé de moitié par rapport à l'année précédente.

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D es années de travail intensif commencent à porter leurs fruits, commente Pascal Martens, président du GDS de Côte-d'Or. Mais ce résultat positif se réalise au prix de mesures drastiques qui pèsent sur les élevages : douze ans de prophylaxie sur 150 000 bovins, c'est très lourd. » « Neuf des dix foyers ont été détectés en élevage et un à l'abattoir, précise Éric Dumoulin, directeur de la DDPP 21 (Direction départementale de la protection des populations). Il n'y a pas d'extension de la zone contaminée. » La prudence reste de mise. « Alors que l'on sait très bien détecter les nouveaux foyers, le problème reste celui des récidives dans les élevages (quatre sur les dix nouveaux foyers, dont un pour la troisième fois), note Pascal Martens. L'une des explications tient à la pression insuffisante mise sur le blaireau, vecteur de recontamination. »

Pour Éric Dumoulin, les leviers à actionner portent sur la faune sauvage et les élevages. Sur ce plan-là, des avancées sont attendues avec la création de la cellule interrégionale d'épidémiologie vétérinaire. Mise en place en début d'année(1), la Cirev est composée de deux experts en épidémiologie. Elle a pour mission de relever dans les élevages recontaminés tous les facteurs de risque et de proposer le plan de protection le plus approprié.

Les élevages indemnes en attente de requalification

« Nous espérons que les enquêtes épidémiologiques fines qui seront réalisées déboucheront sur une ordonnance précise et permettront d'accélérer la requalification des élevages indemnes », espère Pascal Martens. Des travaux menés par l'Anses dans plusieurs départements et une étude pilotée par l'Inra de Dijon, sur la contamination des sols par les mycobactéries responsables de la tuberculose, déboucheront peut-être sur des pistes d'évolution des méthodes de prévention. Entre temps, il ne faudrait pas que les éleveurs perdent courage.

ANNE BRÉHIER

(1) Par le ministère de l'Agriculture, également en Aquitaine.

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